Allopurinol : Contrôlez durablement votre taux d’acide urique

Allopurinol

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L’allopurinol est un médicament antihyperuricémiant de référence, indiqué dans le traitement de la goutte chronique et dans la prévention de la lithiase urique récidivante. Il agit en inhibant la xanthine oxidase, une enzyme clé du métabolisme des purines, réduisant ainsi la synthèse de l’acide urique. Son utilisation permet un contrôle à long terme de l’uricémie, prévenant les crises douloureuses et les complications rénales associées. Ce traitement nécessite une prescription médicale et une surveillance biologique régulière pour optimiser son efficacité et sa tolérance.

Caractéristiques

  • Principe actif : Allopurinol
  • Classe thérapeutique : Antihyperuricémique (inhibiteur de la xanthine oxidase)
  • Formes galéniques : Comprimés pelliculés à 100 mg et 300 mg
  • Voie d’administration : Orale
  • Statut : Médicament soumis à prescription médicale
  • Demi-vie : Environ 1 à 3 heures (métabolite actif : oxypurinol, demi-vie prolongée)

Avantages

  • Réduction efficace et durable de la concentration sérique d’acide urique.
  • Prévention des crises aiguës de goutte et diminution de la fréquence des épisodes douloureux.
  • Diminution du risque de formation de tophi et de complications articulaires destructrices.
  • Prévention de la lithiase rénale urique et protection de la fonction rénale à long terme.
  • Amélioration significative de la qualité de vie des patients atteints de goutte chronique.
  • Schéma posologique simple favorisant l’observance thérapeutique.

Utilisations courantes

L’allopurinol est principalement indiqué dans le traitement au long cours de l’hyperuricémie symptomatique, notamment dans la goutte chronique avec crises récurrentes, présence de tophi ou signes radiologiques d’atteinte articulaire. Il est également employé pour prévenir l’hyperuricémie et la lithiase urique chez les patients sous chimiothérapie cytotoxique pour des hémopathies malignes, situations à haut risque de lyse tumorale. Son usage s’étend à la prophylaxie de la néphropathie uratique aiguë dans ces contextes oncologiques.

Posologie et mode d’administration

La posologie doit être individualisée en fonction de la concentration sérique d’acide urique et de la fonction rénale. Chez l’adulte, le traitement débute généralement par 100 mg par jour, augmenté par paliers de 100 mg toutes les 1 à 3 semaines jusqu’à l’obtention de l’uricémie cible (généralement < 360 μmol/L ou < 6 mg/dL). La dose d’entretien usuelle se situe entre 200 et 600 mg par jour, sans dépasser 900 mg/j. En cas d’insuffisance rénale, une adaptation posologique est impérative (par exemple, 100 mg/j si clairance de la créatinine < 20 mL/min). Les comprimés sont à avaler entiers, de préférence après un repas, avec un verre d’eau. Une hydratation suffisante (≥ 2 L/j) est recommandée.

Précautions

Une surveillance régulière de l’uricémie, de la fonction rénale et hépatique est nécessaire. Le traitement ne doit pas être initié lors d’une crise aiguë de goutte ; attendre la résolution complète de l’épisode. Chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, une prudence particulière s’impose et une adjustment posologique est souvent requise. Des réactions cutanées, bien que rares, peuvent survenir et nécessitent une attention immédiate. L’allopurinol peut potentialiser l’effet des anticoagulants oraux de type antivitamine K. Un dépistage du statut HLA-B*58:01 doit être envisagé chez les patients à risque accru de syndrome d’hypersensibilité (ascendance asiatique, en particulier han chinoise ou thaïlandaise).

Contre-indications

  • Hypersensibilité connue à l’allopurinol ou à l’un des excipients.
  • Antécédents de réaction cutanée sévère sous allopurinol (syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique).
  • Insuffisance hépatique sévère non compensée.
  • Grossesse (sauf si bénéfice jugé supérieur au risque) et allaitement (passage dans le lait maternel).
  • Association avec le fébuxostat en raison du risque accru de toxicité cardiovasculaire.

Effets secondaires possibles

Les effets indésirables les plus fréquents incluent des éruptions cutanées (maculopapuleuses), des nausées, des vomissements, des diarrhées ou des céphalées. Des réactions d’hypersensibilité graves mais rares peuvent survenir : syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, vascularite, hépatite aiguë ou insuffisance rénale. D’autres effets rapportés incluent une leucopénie, une thrombopénie, une alopécie, une neuropathie périphérique ou une cataracte. Toute apparition de symptômes cutanés ou systémiques inhabituels justifie un avis médical urgent.

Interactions médicamenteuses

  • Anticoagulants oraux (warfarine, acénocoumarol) : risque majoré de saignement (surveillance accrue de l’INR).
  • Azathioprine, mercaptopurine : l’allopurinol inhibant leur métabolisme, risque de toxicité hématologique sévère (réduction impérative des doses de ces immunosuppresseurs).
  • Diurétiques thiazidiques : potentialisation de l’hyperuricémie et risque accru de réactions cutanées.
  • Ampicilline, amoxicilline : augmentation de la fréquence des éruptions cutanées.
  • Cyclophosphamide : potentialisation de la myélosuppression.
  • Théophylline : possible augmentation des concentrations plasmatiques.

Dose oubliée

En cas d’oubli, prendre la dose dès que possible s’il reste au moins 12 heures avant la prochaine prise. Sinon, sauter la dose oubliée et reprendre le schéma habituel. Ne jamais doubler la dose pour compenser un oubli. Maintenir une régularité des prises pour assurer une inhibition continue de la xanthine oxidase.

Surdosage

Un surdosage aigu peut se manifester par des nausées, des vomissements, des diarrhées, une somnolence, des vertiges ou une éruption cutanée sévère. En cas d’ingestion massive, une leucopénie, une thrombopénie ou une insuffisance rénale aiguë peuvent survenir. Il n’existe pas d’antidote spécifique ; la prise en charge est symptomatique et comprend une hydratation vigoureuse, une surveillance hématologique et rénale, et éventuellement une hémodialyse (l’allopurinol et l’oxypurinol étant dialysables).

Conservation

Conserver à température ambiante (inférieure à 25°C), dans l’emballage d’origine, à l’abri de l’humidité et de la lumière. Tenir hors de portée des enfants. Ne pas utiliser après la date de péremption indiquée sur la boîte.

Avertissement

Ce document est à titre informatif et ne remplace pas l’avis d’un professionnel de santé. L’allopurinol est un médicament sur prescription qui doit être utilisé sous contrôle médical strict. Respectez scrupuleusement les posologies prescrites et signalez tout effet indésirable à votre médecin ou pharmacien. L’automédication est formellement déconseillée.

Avis

« Traitement de fond indispensable pour ma goutte chronique. Après quelques semaines d’adaptation, plus aucune crise depuis deux ans. Surveillance biologique essentielle. » – Pierre, 58 ans « Prescrit en oncologie pour prévenir la lyse tumorale. Efficace et bien toléré avec une hydratation adaptée. » – Dr. Lefevre, oncologue « Requiert de la patience au début du traitement mais changement radical sur la qualité de vie. À associer à des mesures hygiéno-diététiques. » – Sophie, 62 ans « Médicament robuste mais attention aux interactions et au profil rénal du patient. Surveillance dermatologique cruciale. » – Pharmacien hospitalier